top of page

LA COMMUNAUTÉ

Le temps est la monnaie de la vie   par Valérie Saucier

«Le temps est la monnaie de la vie. Tu disposes d'une seule pièce et tu peux seulement déterminer comment tu vas la dépenser. Tâche de ne laisser personne la dépenser à ta place.» - Carl Sandburg

 

 

Le temps. Avant le temps des Fêtes, j’avais l’impression de courir après. Je m’étais tellement prévus de projets que je n’arrivais pas à arriver. Puis le temps des Fêtes est arrivé. Course effrenée pour terminer les derniers cadeaux et visiter toute la parenté. Faut pas se méprendre, j’adore le temps des Fêtes! Par contre, ma tête était remplie de ce que j’aurais voulu faire et des compromis rapidos que je devais orchestrer pour tout faire arriver à temps.

 

Étant biologiste, mon emploi est appelé à être saisonnier. L’été est la saison où les projets s’accumulent et où j’ai la chance d’aller jouer dehors. L’hiver, le temps écologique s’arrête… l’écologie hiberne. Bref, je suis sur le chômage.

 

À prime abord, rien de majeur. J’ai du temps pour moi en masse! Bon…. comment l’occuper?

 

On m’a dit: «prends ce temps-là pour te reposer», «prends ce temps-là pour te faire plaisir!», «prends ce temps-là pour faire ce que tu aimes». J’ai essayé. Le problème quand on a beaucoup de temps c’est qu’on se demande à quoi ça sert de «prendre le temps». On prend du temps quand on a l’impression qu’on en a pas assez. Quand on en a beaucoup, il semble que le temps se prend tout seul et qu’il faut l’occuper.

 

J’ai toujours été productive. Valérie à l’école produit des devoirs, des exposés, des rapports, des colloques, des séminaires, un mémoire. Valérie au travail produit des rapports, des sorties terrains, des projets, des idées. Valérie au chômage produit…. hummm… bonne question!

 

Ce temps qui m’a été donné m’a permis de constater que je ne sais pas qui est Valérie qui n’est ni étudiante, ni travailleuse. Ce temps qui m’a été donné m’a obligé à me redéfinir. À me retrouver. À trouver les projets qui m’allument, les choses que j’aime faire.

 

Donc, Valérie au chômage se produit. Valérie lit sur la biologie (j’aime ce dans quoi j’ai étudié!), tricote, rêve de projets de développement durable, bricole avec son père, prend des cours de peinture avec sa mère, va cuisiner avec sa grand-mère, pense à ses objectifs, pense à qui elle veut être et prend le temps de faire ce qu’elle aime.

 

Parce qu’au fond, on peut être qui on veut et réaliser ce qu’on veut, tant qu’on se donne la peine de le faire pour nous. Tant que je me donne la peine de le faire pour moi. De me dire que moi, j’en vaut la peine. Que moi, je vaut le temps. ;)

 

Valérie

 

bottom of page